art.n°15

L'ENFANT

Que dire de nos enfants, sinon que sous leurs airs de face de cul-bénis innocents, ils sont bourrés de vices ?
Le la est donné.
L’enfant est égoïste, il ne veut pas prêter ses jouets, il veut les avoir pour lui seul, mais surtout, il veut que les autres ne les ai pas. Quand un enfant pleure pour avoir le jouet de sa sœur,  lui acheter le même ne sert à rien, il veut celui de sa sœur, pas le même. En aparté, on peut se poser des questions sur la future orientation sexuelle de l’enfant en question, étant donné qu’il préfère les barbies aux action man, soyons folles…
L’enfant est sadique. Un enfant pourra par exemple adorer la glace au chocolat, mais il s’en délectera réellement uniquement en présence d’autres enfants, sans glace, languissant sur la sienne et l’enviant à mourir.
L’enfant est maso. Quand il vient de donner un coup de pied à un de ses petits camarades dans la cours, et que celui-ci menace de le dire à la maitresse, l’enfant-agresseur propose à l’autre de le frapper en retour, sans offrir de résistance, en guise de vengeance à l’amiable. Tout porte à croire que l’enfant-agresseur tire une certaine jouissance à recevoir ce coup, se sentant comme une fierté respectueuse envers la loi du Talion.
L’enfant est gourmand. Un péché, selon l’Eglise ? Des obèses, selon les statistiques…
L’enfant est jaloux. Il convoite sans cesse les biens de son petit camarade d’à coté, et ne s’en cache même pas. Il est même prêt à tout pour obtenir ledit jouet, ledit doudou, ladite brique de légo pourrie dont coule encore un filet de jeune bave, dusse-t-il pour cela sacrifier les yeux de son opposant…
L’enfant est méchant et cruel. Il brule les limaces pour les faire exploser, arrache les pattes des petits insectes et adore les regarder agoniser. Il aime aussi tout particulièrement tirer les cheveux des autres demies-portions.
L’enfant est capricieux, il amène sa génitrice au bord de la crise de nerf pour obtenir ce jouet que tenait un autre enfant dans le rayons d’à coté. Il ne comprend pas, non, n’accepte pas qu’on lui refuse. Il se fait sa première définition du mot injuste, à partir de laquelle il bâtira malheureusement sa définition du mot juste.
La vérité sort de la bouche des enfants, a dit un jour un adulte…
L’enfant est un enculé. Parce que.